La Fondation Goodplanet présente : 7 milliards d'Autres.
Comparto esta información que una amiga me pasó al relagarme un libro (en francés) llamado 7 milliards d'autres y que me ha parecido excelente. De hecho, comparto dos páginas del libro dedicas a una mujer guatemalteca, Victoria, donde ella habla de su vida como mujer en su país. Al leer su testimonio verán cómo, entre líneas, se puede ir comprendiendo la realidad de la vida de la mujer en Guatemala. Al leer este testimonio no pude dejar de pensar en lo que escribí la semana pasada sobre el embarazo de jóvenes en América latina y el Caribe.
Pueden descargar el testimonio de Victoria (en francés) y leer otro testimonio (Tomasa) abajo. Creo que se puede descargar el libro gratuitamente desde la página de internet: http://www.7billionothers.org/es
Pueden descargar el testimonio de Victoria (en francés) y leer otro testimonio (Tomasa) abajo. Creo que se puede descargar el libro gratuitamente desde la página de internet: http://www.7billionothers.org/es
victoria_1.pdf |
Aprovecho también para compartir un artículo muy interesante que encontré ayer en internet y que trata de un fenómeno que, aparentemente, se está produciendo en Medellín y en Colombia llamado "La ruleta sexual". Pueden descargar el artículo aquí. (fuente: BBC Mundo):
la__ruleta_sexual__colombiana-_exageracin_o_realidad_.pdf |
Rencontre avec Tomasa (Guatémala)
A 2000 mètres d’altitude près de Cichicatenango dans l’ouest du Guatemala, Gabriela, la fixeuse, Natalia, la traductrice, et moi, partons rencontrer Tomasa, la tante de la traductrice espagnol-quiché. Il n’y a pas de route pour accéder à la maison de Tomasa. Nous montons à pied dans la montagne. Je sais de Tomasa qu’elle a environ 60 ans, qu’elle vit seule et qu’elle s’est battue avec son père et ses frères pour pouvoir hériter de quelque chose. Elle n’a pas été à l’école, comme l’immense majorité des femmes indiennes de sa génération et elle ne parle donc pas l’espagnol, juste le quiché.
A l’arrivée, Tomasa nous accueille avec un sourire et surtout nous observe scrupuleusement. Moi, la caméra… Tout la fait rire. Un rire retentissant, la bouche grande ouverte, qui raisonne comme un cri.
Tout au long de l’entretien, quel que soit la question, Tomasa répète qu’elle est seule. Tout a commencé par l’interdiction d’un père : « Je ne me suis pas mariée parce que mon père ne m’a pas donné l’homme que je voulais. Je savais avec qui je voulais me marier mais il ne me l’a pas donné. C’est pourquoi j’ai dit : « Je vais me suicider ». J’ai pris un couteau. Je suis allée près du puit pour qu’on me voit. Quand j’ai voulu m’enfoncer le couteau dans la gorge, j’ai senti la douleur. »
Depuis ce jour Tomasa est seule et pense que cette solitude est la cause de sa souffrance et de sa pauvreté. A la fin de l’entretien, je lui demande s’il y aurait une chanson, un poème ou une phrase qu’elle aimerait dire ou chanter. Tomasa entame une chanson à boire qui se termine dans un cri. A cet instant, je suis moi aussi submergée par sa solitude, j’entends dans les vibrations de la voix de Tomasa qu’elle ne chante jamais pour d’autres mais qu’elle crie le plus souvent dans le silence. Aujourd’hui, Gabriela, Natalia et moi, nous l’écoutons.
Vanessa Rousselot
Reporter de la mission au Guatemala
Source: http://www.ledeveloppementenquestions.org/?q=les-coulisses/anecdotes-de-tournages/guatemala%C2%A0-rencontre-avec-tomasa
A l’arrivée, Tomasa nous accueille avec un sourire et surtout nous observe scrupuleusement. Moi, la caméra… Tout la fait rire. Un rire retentissant, la bouche grande ouverte, qui raisonne comme un cri.
Tout au long de l’entretien, quel que soit la question, Tomasa répète qu’elle est seule. Tout a commencé par l’interdiction d’un père : « Je ne me suis pas mariée parce que mon père ne m’a pas donné l’homme que je voulais. Je savais avec qui je voulais me marier mais il ne me l’a pas donné. C’est pourquoi j’ai dit : « Je vais me suicider ». J’ai pris un couteau. Je suis allée près du puit pour qu’on me voit. Quand j’ai voulu m’enfoncer le couteau dans la gorge, j’ai senti la douleur. »
Depuis ce jour Tomasa est seule et pense que cette solitude est la cause de sa souffrance et de sa pauvreté. A la fin de l’entretien, je lui demande s’il y aurait une chanson, un poème ou une phrase qu’elle aimerait dire ou chanter. Tomasa entame une chanson à boire qui se termine dans un cri. A cet instant, je suis moi aussi submergée par sa solitude, j’entends dans les vibrations de la voix de Tomasa qu’elle ne chante jamais pour d’autres mais qu’elle crie le plus souvent dans le silence. Aujourd’hui, Gabriela, Natalia et moi, nous l’écoutons.
Vanessa Rousselot
Reporter de la mission au Guatemala
Source: http://www.ledeveloppementenquestions.org/?q=les-coulisses/anecdotes-de-tournages/guatemala%C2%A0-rencontre-avec-tomasa